- suspensif
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• 1355 gramm.; lat. scolast. suspensivus1 ♦ Qui suspend (II).3 ♦ Vx Points suspensifs, de suspension.suspensif, iveadj. DR Qui suspend, qui interrompt le cours de l'exécution d'une décision de justice. Appel suspensif.⇒SUSPENSIF, -IVE, adj.A. — 1. Qui suspend une action, un processus; qui ajourne quelque chose. Les Maoris croient que l'âme, pendant les trois jours qui suivent la mort, habite le corps du défunt, et, pendant trois fois vingt-quatre heures, le cadavre reste sans sépulture. Cette coutume suspensive de la mort fut observée dans toute sa rigueur (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 134). La conscience est suspensive par fonction (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 665). V. décisif ex. 1.2. Spécialementa) DROIT— [En parlant d'une voie de recours] De nature à suspendre le cours de la justice. Effet suspensif d'un recours; pourvoi, recours suspensif. L'instituteur frappé d'interdiction peut faire appel devant le conseil supérieur (...). Cet appel ne sera pas suspensif (Encyclop. éduc., 1960, p. 71).— HIST. DU DR. Veto suspensif.B. — Qui laisse quelqu'un dans l'incertitude. Synon. évasif. Le Conseil exécutif (...) les avait rassurés [les officiers], mais en termes suspensifs et qui laissaient subsister une hypothèse inquiétante (JAURÈS, Armée nouv., 1911, p. 171).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1355 « qui suspend le sens, qui est trop concis » (BERSUIRE, Tite-Live, B.N. 20312ter, f° 1 ds GDF. Compl.); 1751 « qui fait attendre le sens, qui suspend le sens » cas suspensif (DIDEROT, Lettre sur les sourds et muets, éd. P. H. Meyer, p. 59); b) 1832 points suspensifs (HUGO, N.-D. Paris, p. 86); 2. a) 1585 « qui arrête, qui suspend une action, un jugement » effect suspensif (N. DU FAIL, Contes et Discours d'Eutrapel ds Œuvres facétieuses, éd. J. Assézat, t. 1, p. 298); b) 1789 veto suspensif (STAËL, Lettres jeun., p. 331). Empr. au lat. médiév. suspensivus, -a, -um (LATHAM), dér. du rad. du supin de suspendere (v. suspendre). Fréq. abs. littér.:36.
suspensif, ive [syspɑ̃sif, iv] adj.ÉTYM. V. 1355, gramm.; du lat. scolast. suspensivus, de suspensum, supin de suspendere.❖1 Qui suspend (II.). — (XVIe). Dr. Qui constitue ou qui provoque la suspension (I.). || Appel suspensif. || Conditions suspensives. — Veto suspensif.2 (1831; « qui interrompt le sens », en grammaire, XVIIIe). Gramm. Vx. || Points suspensifs, de suspension (→ Réticence, cit. 3). ⇒ 1. Point.
Encyclopédie Universelle. 2012.